Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

vendredi 30 octobre 2015

Rio Dulce, si doux...

Après le purgatoire, avais-je rencontré le paradis? C'est en tout cas ainsi que j'ai vécu les trois jours que j'ai passés à Rio Dulce, sur le chemin du retour de Flores, au Guatemala, vers Managua via le Honduras. Ah, Rio Dulce... Une rivière dans la jungle qui se jette dans l'Atlantique à Livingston, la petite enclave caraibe du Guatemala.

Des cabanes au bord de l'eau, les oiseaux que l'on entend, le bateau, et pour moi un sentiment de plénitude, le bonheur de retrouver un peu de cette ambiance si particulière que j'avais vécue, il y a fort longtemps, lors de mon tout premier voyage en indépendante au bout du monde, en Amazonie. Cétait cette expérience qui m'avait fait aimer pour l'éternité les rivières de jungle...
Les repas dans la rue sont toujours des moments où j'ai plaisir à échanger, et parfois garder des souvenirs. 

La vie au bord de la rivière...

La lancha collective, le bus du rio Dulce.

Ici, le te:ps semble s'être arrêté.

Un arbre au-dessus de l'eau, et les gamins s'en donnent à coeur joie.



La géographie de Rio Dulce, la rivière comme la ville, fait que les ouragans ne les atteignent pas. En saison d'ouragans à Belize, les marins viennent trouver refuge ici.


Petit déjeuner dans la rue. La vendeuse était tellement contente qu'elle a pris une photo avec son téléphone; du coup je lui ai demandé d'en prendre une aussi avec mon appareil.
Ici, même si les gens sont aussi pauvres que dans le reste du pays, cette pauvreté est cachée sous la beauté, pas de déchets qui traînent partout, pas de maisons cabossées au toit de tôle ondulée, mais des cabanes de bois au toit de paille, comme si le temps s'était arrêté...

Hotelito perdido, un paradis dans le paradis


Et dans ce paradis, se trouve un autre paradis, l'hotelito perdido, l'image même de ce dont on rêve pour vivre dans la jungle: un jardin luxuriant, des hamacs, des cabanes cachées dans les arbres, du mobilier de bois, de la musique lounge, un quetzalteca (alcool guatemaltèque à l'hibiscus) on the rocks à siroter dans  un hamac, mmmmmhhhh....







Se baigner dans le rio, paresser, bouquiner tranquillement et paresseusement, se reposer de toutes mes aventures, rencontrer Juan, mexicain, Greta, italienne, et Pauline, française, qui y travaillent, John, un Français qui est là depuis une semaine et semble prêt à être envouté pour la vie par le lieu...

Et puis, il y a ces personnages qui s'impriment dans votre mémoire: Guillermo, le guide local de grottes maya non loin, si édenté qu'on a du mal à le comprendre, mais vous me direz, cela ne fait rien, car il vous dit toujours la même chose "grottes maya, très anciennes, milliers d'années, c'est naturel, très ancien, c'est maya"... Avec mes trois compagnons de visite, nous sommes aux anges en l'écoutant.

Le vieil homme et la rivière


Et Bob. Ah, Bob... En le voyant sur le balcon de sa maison où il vit six mois de l'année, j'ai cru être plongée dans un livre d'Hemingway. Le vieux marin, barbe et cheveux blancs, large short soutenu par des bretelles autour d'un ventre bien rond, cabane de bois au bord de la rivière, je l'imagine un Cuba libre à la main et un cigare au bec, regardant le temps couler tranquillement... Il a découvert le lieu en 1995, avec son bateau, et en est tombé amoureux.

Nous avons passé un après-midi à parler cinéma, politique, la vie, bref, un de ces petits moments privilégiés, tout petits, mais qui valent plus que tout musée... Et qui me consolent de ces moments où je rageais en entendant les voyageurs parler des beaux lieux dont mes voleurs de Granada puis de Managua m'avaient privée: Antigua, l'excursion d'une nuit sur le volcan Acatenango pour voir et entendre  la lave couler d'El Fuego, le lac d'Atitlan, les cascades de Semuc Champey...

Ambiance garifuna


Durant ces trois jours, j'ai aussi passé une nuit (c'est mal exprimé, je sais) à Livingston, pour entr'apercevoir - oh, tout juste! - un petit peu de cette ambiance garifuna des Caraïbes d'ici (les garifuna sont les descendants des esclaves noirs mêlés aux Indiens du pays). Nonchalance, indolence, univers rasta, comme une sensualité dans l'air. Et quel plaisir de pouvoir marcher dans des rues la nuit sans avoir les yeux et les oreilles aux aguets en permanence!

Là aussi, j'ai adoré. Même si la côte est loin d'etre belle ici: peu de plages, et de toutes façon celles-ci sont souillées de détritus, non ceux des habitants, mais ceux amenés chaque jour par l'océan, souvenirs de ce que l'humanité jette à la mer en pensant que cela disparaitra dans son immensité. Et bien, pas vraiment... Les courants amènent tous ces charmants souvenirs ici. Ce qui explique que les hôtels ne soient pas en bord de mer. Nous sommes ici dans les Caraïbes du pauvre, mais même ainsi, elle diffusent un charme envoûtant.



Ce que notre humanité rejette chaque jour dans l'océan se retrouve ici. 

Heureusement il y a ceci...

Et ceci...


Rio Dulce, je t'ai tellement aimé, et j'espère vraiment que je pourrai retourner ici un jour...

mardi 27 octobre 2015

Le monde maya, entre pyramides et grottes

Je ne pouvais etre a Flores sans aller a Tikal, un des plus celebres sites maya, a deux pas de la ville. Les sites mayas sont nombreux, beaucoup sont encore sous la vegetation, certains n ont as encore pu etre etudies, mais Tikal est un de ceux dont on connait le mieux l histoire. Jusqu a 120 000 personnes y ont habite et la ville a disparu vers les annes 1000. On suppose qu elle a ete peu a peu abandonnee pour des problemes d approvisionnement d eau, n ayant pas de source abondante d eau.


Bon, nous avons alterne entre pluie et nuages, donc le fameux coucher de soleil sur les pyramides s est transforme en brumes, mais cela avait un cote mysterieux qui ne m a pas deplu. Les pyramides sont encore pour certaines recouvertes en partie par la jungle, on se perd dans le lacis des chemins... Et surtout, le retour dans le soir tombant etait impressionnant: voir ces immenses silhouettes sombres se detacher entres les arbres, silencieuses et majestueuses, un peu inquietantes dans la nuit...
 




Avec Angelica, j ai aussi visite des grottes maya. Pas les grottes d Actun, celles que l on visite habituellement, mais celles gerees par la communaute de San Benito, ou se trouve Buenas Cosas. Certes, elles sont moins belles qu Actun, mais j ai eu le privilege de voir des grottes fermees au public. Seule la communaute a le droit d y aller. Nous etions donc seuls avec le guide, nous avions tout le temps devant nous, sans chemin trace. La sensation d etre  une privilegiee, un peu sans doute comme les premiers explorateurs de tels lieux... Sentiment de decouverte, qui vous remplit le coeur et la tete...
La grotte des peintures.




Peintures representant le calendrier maya.


Nous avons vu trois des sept grottes, la grotte des peintures - ou l on voit un mur pórtant des dessins representant apparement le calendrier maya  - la grotte du singe en raison d un rocher ressemblant a cet animal, et la grotte du crapaud, la aussi en raison d un rocher ayant la tete d un crapaud.
Helas, ces grottes, peu connues, ne sont du coup pas protegees: nous avons decouvert que quelqu un avait decoupe la tete du crapaud pour l emmener... De la meme maniere, dans la premiere grotte, des debris de poteries sont regulierement voles. Mais comment faire autrement? La communaute n a largement pas les moyens de les fermer ou de les proteger.

La grotte du singe.

Les speleologues de chez nous auraient un haut-le-coeur si quelqu un osait faire ceci...

Rencontre souterraine.

Cathedrale de pierre...

 Apres la visite des grottes, nous sommes alles manger dans une des communautes qechi ou Buenas Cosas s implique. Une belle rencontre, trop courte helas.


Estrelita et sa mere.




Buenas Cosas, vous avez dit bonnes choses?

Donc, si je me suis infusé tout ce trajet du Nicaragua au Guatemala, ce n'était pas pour de la visite du pays (quoique j'aurais bien aimé, mais les circonstances financières ne me l'ont pas autorisé), mais pour wwoofer a l'association Buenas Cosas, dans le quartier pauvre de San Benito à Flores, Peten, à quelques heures de route du Belize.

Dix jours la-bas, avec Angelica, fondatrice de BC, et trois de ses enfants, Wilson, Perali et William le petit dernier. Ah, le petit dernier, caprices et bouderies en tous genres, la main m'a souvent demange... Je peux désormais  envoyer toute ma sympathie a mes frère et soeurs, qui ont supporté la petite dernière durant toutes ces années, je comprends aujourd'hui leur calvaire....

Sinon, donc, Buenas Cosas (bonnes choses).  Angelica est une femme de volonté, et qui essaye vraiment d'aider les communautés qechi ( l'ethnie prédominante) du secteur. Elle travaille depuis l'age de 12 ans, a réussi à s'en sortir toute seule, a fait du volontariat ici durant trois ans, chez des communautés très pauvres, Avec son mari Memo, un Américain, ils ont fonde BC.


Depuis 2011, BC aide une vingtaine de communautés, que ce soit pour avoir ou entretenir des jardins, replanter des arbres, enseigner l'anglais aux enfants, fournir des vélos pour se déplacer, etc. Je crois qu'ils ont fourni un immense travail. Hélas, je ne suis pas arrivée au bon moment. Le couple vient juste de se séparer, donc l'ambiance n'était pas facile. C'est dommage car c est une femme très intéressante, encore pleine d'idéaux et de rêves, nous avons pu avoir parfois de belles discussions, sur la politique ( nous étions en plein second tour des présidentielles), sur la vie, sur ses espoirs pour les communautés du secteurs, sur les relations entre hommes et femmes, bref, sur tout ce qui nourrit notre vie.

Mes sangsues de la semaine


La premiere semaine j ai travaillé dans le jardin de Teresa, une veuve de 58 ans qui en parait 70, avec son plus jeune fils Felipe, 10 ans, et son petit fils Mario, 4 ans. Celui-ci habite avec elle car sa mère a été tuée par une balle perdue entre gangs quand il avait quelques mois, et le père (fils de Teresa) est actuellement a l'armée. J ai travaille comme une dingue! Débroussailler à la machette, piocher, les deux premiers jours sous un soleil de plomb... Mes vêtements étaient aussi trempés que si j'étais sortie d'une douche... Les autres jours, il avait plu, cette fois c'était un kilo de boue attachée à chacune de mes chaussures, ah la la...
Apres le nettoyage a la machette et le piochage, plantation de graines biologiues.

Felipe, Mario et Teresa, mes sangsues preferees...


Bref, c'etait intéressant, mais quatre jours m'ont suffi, car j'ai surtout eu l'impression que j'etais pour eux un distributeur d'argent sur pattes. "Francisca, tu as vu, mes chaussures sont cassées, il m'en faut d autre. Et le pneu du vélo de Felipe est crevé. Tu vas en acheter d autres. Et il faut des clous pour réparer le toit," OK, j ai compris le message... Le lendemain j arrive avec le tout. Second jour: "Il faut réparer la radio aussi. Il faut pisto (du pognon) pour ça" en me regardant dans les yeux et en frottant son pouce et son index. Troisième jour: " Il faut acheter une pédale pour le vélo de je ne sais plus qui," Ou encore, une discussion entre eux: "Il faut de la farine pour les tortillas, qui va payer?" Mouvement de la tête de Felipe dans ma direction: "Elle." Etc, etc...

Oui, ce sont des sommes que je pouvais payer, et oui, je sais que pour eux nous sommes riches (et effectivement, nous le sommes) mais la façon de faire m'a mise très mal a l aise. Elle me l'aurait demandé autrement, j'aurais eu du plaisir à le faire; là, je l'ai fait par obligation. J'ai un peu eu l'impression d'être face à de grandes sangsues...

Ma chambre pour dix jours.
Dans la cuisine de Buenas Cosas: la vie semble bien dure pour Vaca (appelée ainsi en raison de son pelage comme celui d'une vache) et Dobby.... Dans une autre vie, j'aimerais bien être chien. Ou chat, c'est encore mieux!

Rencontre impromptue près de la douche.


Heidi, une compagnie bienvenue


La semaine suivante, j ai travaillé avec les chêvres, j'ai démonté leur abri, abimé et inutilisable, pour en faire du bois pour la cuisine. Mais j'ai pu voir la difference avec El Yunque. La bas, il y avait une confiance permanente, l'experience dure s est transformée en très belle expérience. Ici, il y avait un malaise permanent.   Du coup, j ai été très heureuse de voir arriver Heidi, une volontaire venue de Suisse, hélas pour mes deux derniers jours uniquement. Nous avons pu partager nos sentiments, et elle m'a écrit ensuite pour me dire qu'elle aussi était partie plus tôt que prévu, ayant ressenti le même malaise.
La rue ou j habitais, avec la jument Chu Chu.

Seance de taille des sabots du bouc Billy avec Wilson.

J ai appris a manier la machette.

Demolition de l abri des chevres.

Heidi et moi, un bon duo!

Angelica retrouve parfois le gout de rire.


J'espère que les choses se régleront pour Angelica et qu'elle retrouvera la joie de vivre, ce qu elle fait mérite vraiment que des volontaires viennent l'aider.


lundi 19 octobre 2015

Le soutien contre le ras le bol

Peut etre que je me repete, je ne sais, les joies des cyber centres d Amerique centrale font que je n ai pas vraiment le temps de verifier et de fignoler ce que j ecris, donc, vous me pardonnerez si je radote...

Bref, depuis un mois, ce funeste soir du 18 septembre a Granada, j ai navigue entre desespoir, ras le bol et heureusement moments de repit, a San Juan del Sur, Ometepe, et bien sur El Yunque, mais ca je l ai deja ecrit... Cela dit, les crises de larmes de ras le bol ont ete helas tres nombreuses....


Scrats et sa noisette


Le dernier coup - c est pas vrai, ca, je les accumule! - a ete lorsque j ai du de nouveau demander un transfert d argent puisque j en suis toujours au meme point, pas de carte, pas de possibilite de puiser dans mon mirifique compte en banque... Je me sens un peu comme Scrats de l Age de glace, qui voit sa noisette  mais ne peut jamais l atteindre. M ouais, Scrats, l image me plait, c est exactement ca... Donc, quand j ai voulu retirer l argent que ma soeur venait de m envoyer par Western Union, les banques de Flores, au Guatemala, ont refuse. Explication, un schmilblick informatique avait mis deux fois mon nom de famille. Du coup, les indications n etaient pas une copie conforme de mon passeport.

Chaque banque m a renvoyee vers une autre... Et comme la famille chez qui j avais travaille dans la semaine m avait vue comme un distributeur d argent sur pattes - Francisca tu vas acheter ca, Francisca tu as vu, il manque une pedale au velo, ca coute du pognon, le tout en me fixant et en frottant le pouce et l index histoire que je comprenne bien... - je n avais plus rien. Panique de nouveau, se voir coincee au Guatemala sans possibilite d y retirer de l argent, mais sans possibilite non plus de le quitter, le cercle vicieux.

Chercher en catastrophe un nouveau cyber centre, envoyer un nouveau SOS sur Facebook, pleurer de rage, de ras le bol mais aussi de soulagement en voyant les echanges sur FB puis en recevant un appel de ma soeur. J espere que ce transfert sera le dernier, qu il me permettra de tenir jusqu a mon retour a Managua et, je l espere, mes cartes de credit a l ambassade... On peut toujours rever...

Une foule de petits gestes bienvenus


Dans tous ces malheurs j ai tenu grace au soutien moral des gens sur FB ou par mail, grace a l aide financiere de ma famille, de mon ex Herve - c est chouette de rester amie avec son ex -, de Mathieu, un Francais de Tahiti rencontre au Nicaragua, grace a l aide technique des amis - ce sont eux qui ont oeuvre et oeuvrent encore pour acheter en France ordi, appareil photo et smartphone et les envoyer a Tahiti car sans carte de credit je ne peux evidemment pas les commander, hin, hin... - et aussi grace aux petits gestes d une foule de gens ici, ne serait ce que pour me preter leur ordi afin de m eviter les cyber centres et leurs ordis gateux.

Je vais essayer de les citer, qu ils m excusent si j en oublie... A Granada, une jeune Suissesse, puis une Americaine qui voyage depuis six ans, ainsi qu un couple franco-nicaraguayen vivant a Granada. Dans l ashram de San Juan del Sur, Dana. Julien et Ana, lui bourguignon, elle du Wisconsin, a la laguna de Appoyo pres de Granada. Les gens de Little Morgan s sur l ile d Ometepe. Adi du Pandora hostel a Managua, fort embetee du vol qui s etait produit dans le dortoir de l hotel.

S y ajoute le coup de main financier de Daniela, d Italie, et Jessie, de l Idaho, a Flores pour m aider a payer l entree a Tikal, le celebre site archeologique maya. La encore, crise de larmes de ras le bol  en decouvrant dans le minibus nous y amenant que ce que  l association ou je travaille m avait fait payer - entre parenthese deux fois plus cher que les autres - ne comprenait pas le prix d entree, ce qu elle ne m avait pas dit... Et que ce prix d entree, je ne pouvait pas le payer...

A tous ceux la, je dis  MERCI!!!!

mercredi 14 octobre 2015

Destination Guatemala, interessant....

Eh bien voila, après le Nicaragua, je suis donc partie pour le Guatemala, où je devais aller wwoofer auprès de l'association Buenas Cosas, à Flores, dans le nord est du Guatemala.


Un sacré trajet pour y aller! Comme je l'avais dit dans un précédent article, j'avais le choix entre le trajet le plus court, par le Honduras, mais réputé dangereux pour ses attaques par des bandes armées (des Anglais rencontrés à Ometepe m'avaient d'ailleurs parle des hommes plantés au milieu de la route avec une pelle ou autre pour arrêter le bus, et le chauffeur slalomant comme un malade pour les éviter, puis faisant la pause dans un village perdu au milieu de nulle part car le lieu prévu pour la pause n'était pas sûr...) et le trajets plus sûr mais plus long, par le Salvador et Guatemala Ciudad.

Surprises...


Vu ce qui m'était arrive, je n'avais pas le courage de prendre le chemin dangereux, je me suis donc farci Managua - San Salvador, 11 heures de route, dormir à San Salvador car rouler la nuit reste peu prudent, puis 5 heures jusqu'a Guatemala, et 11 heures jusqu'a Flores.... Il a quand même fallu traverser le Honduras en partie. Surprise! C'etait mimi comme tout, visiblement plus riche que le Nicaragua, avec des maisons en briques et des toits en tuiles au lieu de la tôle ondulée. Apres, peut être que le sud ouest du Honduras est un lieu calme, je ne sais pas...

San Salvador, autre surprise: une ville moderne, quasi américaine, un centre ville riche. J'ai passé la soirée dans un centre commercial - lieu de restaurants tout a fait occidental. N empêche que j 'n suis partie a 21 h, car là aussi les rues sont dangereuses le soir...

Guatemala Ciudad: encore plus la surprise. La aussi un centre ville moderne (bon, OK, moderne et riche en comparaison de Managua, hein...) alors que le Guatemala est avec le Nicaragua le pays le plus pauvre d Amérique centrale. Du petit peu que j'ai vu, j'ai aimé (de toute façon, tout vaut mieux que Managua), un peu de vieille ville, du monde qui flânait dans les rues, pas de chaleur étouffante...

 

Heureusement qu il y a des gens normaux


Apres, il reste que c'est usant de devoir en permanence faire attention, pas seulement à ses affaires, mais à tout. Comment aurais-je pu penser qu'au bureau de la ligne de bus, le gars essaierait de me voler sur le prix du trajet? C est un bureau d'une ligne de bus pullman, pas un chicken bus!!! Du coup, j y suis retournée avec un grand sourire pour lui faire remarquer qu'il m avait trompée sur le prix. Il a fait la gueule, c est sûr, mais comme un collègue était à coté, j ai gagne... Enfin, presque, il ne m'en a rendu qu une partie, mais vu sa mauvaise humeur, je n avais pas envie que les choses tournent mal. Que je le veuille ou non, je suis une gringa, donc riche, et personne ne pleurera sur mon sort ici si j'ai un problème... Heureusement, il y a les gens normaux, ceux que je rencontre dans la rue, l'homme âgé qui s'inquiète de savoir si j'ai trouvé le lieu que je cherche, le jeune père de famille qui s'excuse car je ne trouve pas de poubelle dans la rue, les dames du comedore où je mange une soupe de pieds de boeuf (délicieuse) et qui sont adorables...
Le petit bouiboui ou j ai mange une excellente soupe de pieds de boeuf a Guatemala Ciudad.



J'aime les Anglais bourrés!


Le trajet Guatemala Ciudad vers Flores, indiqué comme 8 heures de route, s'est transforme en 11 heures de route. Avec un arrêt intéressant, une inspection du bus non pas pour y trouver des armes ou de la drogue, mais des fruits. Le Guatemala est envahi par la mouche de Méditerranée, et les fruits pouvant y être lies sont strictement réglementés. Comme quoi, nos bestioles aussi peuvent être des envahisseurs, il n y a pas que la renouée du Japon ou le frelon asiatique.

Bref, arrivée a Flores a 1 heure au lieu de 10 h, et donc l'hôtel où je devais aller était fermé. La, j'ai craqué, j'en avais vraiment marre, marre, marre... Une heure du matin seule en Amérique centrale, ce n'était vraiment pas une chose qui me réjouissait... J ai beni quatre Anglais bourrés qui retournaient à leur hotel car du coup je les ai accompagnés... Ouf, un dortoir pour backpackers a 7 $, la sécurité, le confort...
Los Amigos a Flores, ou j ai passe une nuit grace a mes quatre Anglais bourres.... Merci a eux, ils m ont sauvee!

Los Amigos, toujours,,, Ambiance typique backpackers.